7.6.1962 à Brigue-Glis, catholique, de Brigue-Glis, Naters et Zwischbergen. Notaire, avocate, politicienne valaisanne, membre du Parti démocrate-chrétien devenu Le Centre, présidente de la ville de Brigue-Glis, conseillère nationale, conseillère fédérale.
Fille d’Albert Amherd, entrepreneur électricien, et d’Amanda née Imhof, femme au foyer, Viola Amherd grandit à Brigue-Glis avec sa sœur de 14 ans son aînée. Après avoir suivi les écoles primaire et secondaire, elle fréquenta dès 1978 le collège Spiritus Sanctus à Brigue (maturité en 1982). Elle fit des études de droit à l’Université de Fribourg de 1982 à 1987, date de sa licence en l’un et l’autre droits, puis obtint la patente de notaire en 1990 et le brevet valaisan d’avocate en 1991. Célibataire, sans enfants, Viola Amherd exerça en indépendante le métier d’avocate et notaire à Brigue-Glis jusqu’à son élection au Conseil fédéral. De 1994 à 2006, elle fut en outre juge suppléante à la commission fédérale de recours en matière de personnel fédéral.
Viola Amherd entama sa carrière politique en 1991 en intégrant le comité local du Parti démocrate-chrétien (PDC) à Brigue-Glis. Elle fit partie pendant 20 ans de l’exécutif de la ville, comme conseillère communale de 1992 à 1996, vice-présidente de 1996 à 2000 et présidente de la ville de 2000 à 2012. Candidate malheureuse au gouvernement cantonal valaisan en 1999, où elle fut devancée par le socialiste Thomas Burgener, elle fit son entrée au Conseil national comme vient-ensuite en 2005, remplaçant son collègue de parti Jean-Michel Cina, lui-même élu au Conseil d’Etat valaisan. A la Chambre basse, elle fit partie des commissions des affaires juridiques de 2005 à 2018, des transports et télécommunications de 2005 à 2018 (présidence de 2013 à 2015) et de l’immunité de 2011 à 2015. Vice-présidente du groupe PDC à l’Assemblée fédérale de 2011 à 2018, Viola Amherd fut membre du présidium du PDC du Haut-Valais de 2005 à 2018.
Au Conseil national, elle s’engagea en faveur d’une meilleure protection de l’enfance et de la jeunesse et obtint en 2017, à la suite d’une intervention parlementaire, la signature par la Suisse du troisième Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Elle réclama par ailleurs l'extension du réseau de fibres optiques à l’ensemble du territoire suisse et une exonération de la taxe sur les huiles minérales pour les dameuses, afin de valoriser les régions de montagne et périphériques en tant qu’espaces de vie et d’activités économiques. Dans le domaine de la politique des transports, elle demanda pour l'axe du Simplon un transfert des marchandises dangereuses de la route au rail. En 2018, elle se battit avec succès pour que le Conseil fédéral intègre l'aménagement du tube ouest du tunnel de base du Lötschberg dans l'étape d'aménagement 2035 de l'infrastructure ferroviaire. Viola Amherd défendit des positions libérales en matière de politique sociale et familiale; elle soutint l’introduction de quotas féminins dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse, l’accès des couples homosexuels au mariage et à l’adoption d’enfant du ou de la partenaire ainsi que l’introduction d’un congé paternité.
Jusqu’en 2018, la politicienne exerça de nombreux mandats, notamment comme administratrice au sein de l’entreprise énergétique Enalpin, des entreprises ferroviaires Matterhorn-Gotthard-Bahn (MGB), Berne-Lötschberg-Simplon (BLS) et BLS-Cargo, de Swiss Medical Network et de Migros Valais, et comme présidente du conseil d’administration de la Datennetzgesellschaft Oberwallis Danet. En outre, elle présida l’Intergroupe parlementaire Fibreoptique Suisse et l’association du parc naturel de la vallée de Binn, siégea au conseil de fondation de Swissaid et à celui de la Fondation suisse pour le château Stockalper, de même qu’elle dirigea le Comité du Lötschberg.
Après l’annonce du retrait de la conseillère fédérale PDC Doris Leuthard en 2018, le parti présenta comme candidates Heidi Z’Graggen, conseillère d’Etat uranaise, et Viola Amherd, qui emporta l’élection le 5 décembre 2018 avec 148 voix (majorité absolue 121). Première femme à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), elle s’est impliquée depuis 2019 pour une meilleure valorisation de l’armée dans la société, notamment en renforçant son rôle dans la politique de sécurité en cas de catastrophes naturelles et environnementales, de cyber-attaques et d’attaques terroristes. Un des objectifs visés est par ailleurs d’augmenter la part des femmes au sein de la défense nationale. Le projet d'acquisition de nouveaux avions de combat, accepté de justesse par 50,1% des voix en votation populaire le 27 septembre 2020, fut un succès estimable pour Viola Amherd. Cet achat, qui permet le renouvellement des forces aériennes suisses, est doté d'un budget de 6 milliards de francs.