1625 à Lugano, 3.11.1714 à Lugano, catholique, de Lugano. Marchand et membre du Conseil du bourg.

Fils de Giovanni Battista Riva et de Maddalena Somazzi, Stefano Riva épousa en 1651 Stella Caterina de Papis. Parmi leurs 15 enfants, il y eut des nonnes et des ecclésiastiques, dont le somasque Carlo Francesco Antonio Riva. Giovanni Battista Riva (1695-1777) fut son petit-fils et Stefano Riva (1736-1790) son arrière-petit-fils. Ancêtre de la branche noble de la famille, Stefano Riva fut avant tout un marchand – il est toujours désigné comme tel dans les documents – et figura parmi les commerçants les plus taxés dans les registres de 1706 et des années suivantes. Dans le cadastre de 1736, ses descendants apparaissent comme les habitants les plus imposés; ils comptaient donc, selon toute vraisemblance, parmi les plus riches du bourg. Toutefois, Riva ne se limita pas au commerce, mais fut également très actif sur les marchés foncier (propriété foncière) et du crédit dans le Luganais et le Mendrisiotto. Son activité dans le domaine des prêts fut intense surtout dans le Malcantone, en particulier à Cademario, dans les trois dernières décennies du XVIIe siècle. Avec son frère Antonio et son neveu Giovanni Battista Riva (1646-1729), il contribua de manière importante à l'ascension sociale et économique de la famille. En tant que membre de l'une des principales lignées de la communauté (vicinia), il siégea au Conseil du bourg.

Comme il était d'usage, Riva participa activement à l'intense vie des confréries qui caractérisait le bourg (il était affilié à celle de Saint-Roch) et fut également étroitement lié à l'ordre des capucins en tant que membre du tiers ordre (fratelanza). Les sources révèlent que Riva possédait les caractéristiques typiques d'un noble de l'époque: rigide quant aux choix matrimoniaux de sa descendance, prêt à punir toute désobéissance (dans son testament, il menace de priver de sa dot sa fille Anna Maddalena Riva, qui s'était enfuie pour se marier clandestinement), il était en même temps attentif au principe de la communion des biens et à l'harmonie au sein de la famille.