20.5.1728 à Bâle, 15.6.1808 à Bâle, protestant, de Bâle. Officier au service d'Angleterre, commerçant et homme politique.

Daniel Frischmann était le fils de Johann Rudolf Frischmann, forgeron d’épée, et de Johanna Burckhardt. Son oncle, le commerçant Daniel Burckhardt, était écuyer de l’envoyé anglais à Constantinople. En 1773, Frischmann épousa Sybilla Heitz, fille de Johann Heinrich Heitz, banquier, directeur de la Chambre de commerce de Bâle, et de Charlotte Louise Ochs. Le couple eut deux enfants, Johann Albrecht et Sibylle Frischmann.
Après avoir fréquenté le gymnase, Frischmann, devenu tôt orphelin, partit en 1739 pour un séjour linguistique à Neuchâtel, puis dès 1741 suivit un apprentissage de commerce à Bâle. En 1747, il se rendit en Hollande et en 1751, à Amsterdam, il entra comme cadet dans le bataillon suisse de la Compagnie britannique des Indes orientales, recruté par John Henri Schaub sans autorisation officielle pour le compte de Lukas Schaub (service étranger). Arrivé à Madras (Inde) en 1752, prisonnier de guerre des Français pendant deux ans à Pondichéry, de retour à Madras en 1754, il fut à nouveau captif des Français pendant six mois en 1758, alors qu'il était lieutenant et aide-major à Cuddalore (Gondelour). Nommé capitaine pendant le siège du fort Saint-Georges en 1758-1759, il fut promu lieutenant-colonel en 1763 et prit le commandement d'une unité près du cap Comorin en 1764. Colonel en campagne, il fut nommé commandant de Madras et du fort Saint-Georges en 1769.

En 1770, Frischmann rentra à Bâle pour des raisons de santé, mais il resta en contact avec certains officiers de son régiment, tel Noé Antoine Abraham Bonjour. Il se consacra dès lors principalement à la gestion de sa fortune (150'000-200'000 florins), amassée au cours des quatre dernières années de son séjour en Inde (colonialisme) selon son contemporain Christoph Adam Carl von Imhoff, officier allemand au service de la Compagnie britannique des Indes orientales. Il entretint une correspondance avec des partenaires commerciaux et investit dans des entreprises internationales et coloniales, notamment Jean Duval & fils et Johann Friedrich Iselin à Londres, Senn, Bidermann & Co. à Paris et la Société maritime suisse. En 1784, Frischmann devint sizenier de la corporation de la Clé, puis commissaire au rachat des dîmes sous la République helvétique. Membre du Grand Conseil pour le district de Bâle de 1804 à 1807, il fut en 1808 membre du Petit Conseil de la ville de Bâle (gouvernements cantonaux).